La démocratie participative

Journaliste : Bonjour et bienvenue sur La Flèche Média ! Aujourd’hui, nous explorons la démocratie participative et l’engagement des jeunes à Tours. Pour en parler, nous avons le plaisir d’accueillir l’adjointe à la démocratie de la ville Annaelle Schaller . Cette interview s’est déroulée dans le cadre d'un cours d'HGGSP avec Mme Rocamora professeure au lycée Paul-Louis-Courrier.

Journaliste : Commençons par une question essentielle : comment les jeunes peuvent ils s’impliquer dans la vie démocratique locale ?

Adjointe : À Tours, nous avons mis en place plusieurs dispositifs pour encourager la participation des jeunes. L’Assemblée des Jeunes Citoyens et Citoyennes (AJC) permet aux 13-18 ans de s’exprimer et de proposer des projets. Nous avons aussi relancé le Conseil municipal des jeunes, en veillant à inclure un plus large éventail de profils, notamment ceux issus des quartiers prioritaires.

Journaliste : Justement, quelles sont les difficultés pour mobiliser ces jeunes ?

Adjointe : Beaucoup ne se sentent pas légitimes ou pensent que la politique ne les concerne pas. Il est donc essentiel d’aller à leur rencontre, notamment via les centres sociaux et les associations. Nous observons que les jeunes sont investis dans des clubs ou des projets locaux, mais les réunions publiques restent perçues comme trop formelles. Il faut donc adapter nos formats.

Journaliste : Parmi ces adaptations, le budget participatif est un outil phare. Pouvez-vous nous en parler ?

Adjointe : Bien sûr ! Chaque année, la ville alloue 500 000 euros à des projets proposés et votés par les habitants. Grâce à cette initiative, un terrain de sport près de l’école Racan va être réhabilité. Cela prouve que les idées des citoyens peuvent devenir réalité et redonne confiance en la participation.

Journaliste : Vous avez mentionné l’importance d’adapter la démocratie aux habitants. Comment y parvenir ?

Adjointe : Il faut varier les moyens de participation. En plus du numérique avec la plateforme Décidons Ensemble, nous avons installé des urnes dans des lieux accessibles comme les bibliothèques ou les centres sociaux. Cela permet d’impliquer ceux qui ne sont pas à l’aise avec les outils en ligne.

Journaliste : Parlons maintenant de votre engagement personnel. Comment conciliez-vous votre fonction avec votre vie privée et professionnelle ?

Adjointe : Ce n’est pas évident ! Je suis aussi professeure à mi-temps et maman d’un enfant en bas âge. Entre les réunions du soir et les engagements du week-end, l’équilibre est parfois difficile à trouver. Heureusement, le développement des visioconférences facilite un peu les choses.

Journaliste : Et en tant qu’élue, êtes-vous rémunérée ?

Adjointe : Oui, mon indemnité est d’environ 1 780 euros par mois, auxquels s’ajoutent 180 euros en tant que conseillère métropolitaine. Certains élus qui cumulent plusieurs mandats peuvent toucher jusqu’à 3 400 euros, mais nous ne percevons aucune rémunération une fois le mandat terminé.

Journaliste : Après ces années en politique locale, en quoi cette expérience vous a-t-elle enrichie ?

Adjointe : J’ai appris énormément sur la gestion des projets et les rouages administratifs. En tant que professeure de SES, j’intègre aussi ces principes dans mes cours, en donnant plus de place à la participation des élèves. Cela stimule leur esprit critique et leur sens du débat.

Journaliste : Pour conclure, quel message adresseriez-vous aux jeunes qui hésitent à s’engager ?

Adjointe : N’attendez pas que d’autres décident à votre place ! S’engager, c’est possible de différentes manières : proposer un projet, rejoindre une association, voter… La démocratie, ce n’est pas seulement une élection tous les six ans, c’est un engagement quotidien !

Journaliste : Un grand merci pour cet échange inspirant !

Adjointe : Merci à vous !

Alors, qu’en pensez-vous ? Vous sentez-vous prêt à vous engager dans votre ville ? Partagez vos idées en commentaire !

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Journaliste : H.Alemany