L'ACS, l'avenir de l'agriculture.

Il y a quelques semaines, en janvier 2024, nous avons assisté à une importante manifestation du monde agricole lancée par les syndicats agricoles de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs (CNJA).

Les agriculteurs ont obtenus la promesse de diverses aides. Tout d'abord, une aide de 150 millions d'euros pour les éleveurs et de 80 millions pour les viticulteurs. Elle s'accompagne également d'un retrait de la taxe sur le GNR (Gazole Non Routier) utilisé sur l'ensemble du matériel agricole. S'ajoute à cela, la promesse d'une simplification administrative réclamée par de nombreux agriculteurs.

Cependant, le monde agricole va devoir faire face à de nombreux défis. L'agriculture moderne devra permettre une bonne rémunération du producteur, assurer un faible coût pour le consommateur et cela en réduisant les émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) dont les agriculteurs sont les premières victimes. Nul doute, une "révolution agricole" doit avoir lieu.

Manifestation agricole à Poitiers le 21 février 2018.

Mais alors : Quelles solutions avons nous aujourd'hui ?

Une des solutions est peut-être celle-ci : l'ACS. L'Agriculture de Conservation des Sols, est une nouvelle méthode de production, elle se base sur trois piliers : la non perturbation du sol, la couverture du sol et la diversité des espèces végétales. Le but de cette agriculture est notamment d'améliorer le rendement en réduisant le travail du champs et l'utilisation de produits phytosanitaires.

Dans les faits, après les moissons, les agriculteurs vont semer ce que l'on appelle des "couverts végétaux" pour permettre aux sols d'avoir une couverture permanente. Cela va notamment favoriser la restructuration du sol, l'apport en matière organique ou encore le stockage d'azote qui nourrit la plante. Tout cela va permettre d'améliorer le rendement du sol.

En plus de la semi de "couverts végétaux", les agriculteurs n'utiliseront plus d'outils tel que la charrue qui détruit le sol et le déstructure organiquement.

Diagramme présentant les catégories de pratiques culturales en fonction du type de travail du sol.

Pour planter leurs semis à la suite des "couverts végétaux", les agriculteurs vont donc utiliser des semoirs différents qui vont semer tout en protégeant le sol et en ne le dégradant pas. C'est ce que l'on appelle les "semis directs".

Semis direct dans un couvert végétal sur le plateau de Valensole.

Vous l'aurez compris, ces épisodes de manifestation nous ont montré un malaise conséquent dans le monde paysan et celui-ci s'apprête à connaître une importante révolution s'il ne veut pas s'écrouler.

Rédacteur : Esteban Colin.